En ce début de soldes, de matraquage sur les réseaux sociaux de nos marques préférées ou pas, on va tout naturellement vous parler… de pain. Même pas pour prendre des forces avant la chasse aux pépites – qu’on adore, ne vous méprenez pas. Non, juste parce que l’on veut casser avec vous, la croûte du meilleur pain du monde. Élu sans sondage, sauf avis des amis unanimes, de grands chefs et de fines tables. Il crèche derrière une vitrine borgne, juste avant la nouvelle poste, sur le même trottoir qu’une boucherie. Au 100 boulevard Clemenceau, l’adresse ne paie pas de mine, les gâteaux se sont fait la belle depuis longtemps. Qu’importe, poussez la porte. Elles sont là, derrière le comptoir, ces miches aux cratères dorés, noircis par le four, irrégulières, toutes uniques. Christophe Caumeil perpétue depuis 1984, la recette de la paillasse apprise auprès de Maurice, son Lodévois de papa. Le levain repose tranquillement toute la nuit, avant le pétrissage dès 5h du matin. On vous passe les détails des six farines et quatorze céréales, que du bon, sans levure chimique. On le prend, il craque sous les doigts impatients. A la maison, quand les dents du couteau le mordent, sa carapace se fend pour déshabiller sa mie. On y fourre le nez et on respire cette odeur d’enfance et de labeur. Un bout de pâté, de fromage, une saucée, c’est le paradis. Et demain, il sera aussi bon.

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